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des
termes et expressions utilisés en acoustique.
par
Jean-Pierre Lafont |
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B
C
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E
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G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W X
Y
Z
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C
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Canal
ambiant
Équivalent "d'immersion sonore". Le
canal ambiant concerne le nombre et la disposition des enceintes
d'un même canal audio (surround et sub-woofer en particulier)
de manière à ce que l'auditeur ne puisse pas localiser la
position des sources, ni en définir l'origine.
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Célérité
Le son ne se déplace pas dans l'air. Il se
propage ou se transmet. A ce titre on ne doit pas parler de
vitesse du son mais de célérité. La célérité du son dans
l'air à 20 degrés avec 50% d'humidité relative est de 343 mètres
par seconde.
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Centre
acoustique
Point dans l'espace situé à l'origine d'une
onde sonore. Pour un haut-parleur il désigne le centre de la
membrane, là où naissent les ondes sphériques concentriques.
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Chaleur
Sensation subjective ressentie quand l'enveloppe
spectrale d'un son ou la réverbération d'une salle contient
suffisamment de fréquences basses.
La richesse du son est contenue dans la bande
75Hz-350Hz en opposition aux médiums (350 à 1400Hz). Contraire
d'une salle claire.
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Chambre
anéchoïque
Volume clos aux parois extrêmement absorbantes
dont l'objet est de simuler un champ libre. Dans les conditions
idéales, le coefficient d'absorption moyen est égal à 1. Une
chambre anéchoïque est destinée aux tests acoustiques où la
mesure du champ direct ne doit pas être contaminée par des réflexions.
On y mesure notamment les enceintes acoustiques.
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Chambre
réverbérante
Salle conçue pour que les réflexions sur les
parois soient aussi nombreuses et diffuses que possible. On
l'utilise pour mesurer l'absorption des matériaux (méthode
à incidence aléatoire).
Sa construction répond à des normes précises.
Le volume est supérieur à 200 mètres cubes, les parois sont
lisses, épaisses, lourdes et rigides, la réverbération y est
très longue (supérieure à 10 ou 15 secondes).
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Champ
diffus
Champ sonore constitué de milliers de réflexions,
dans lequel la pression acoustique est uniforme et où le flux
d'énergie possède la même intensité probable dans toutes les
directions.
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Champ
direct
Faisceau d'ondes sonores en ligne directe de la
source vers l'auditeur, c'est à dire sans réflexion. Par déformation,
on désigne le faisceau sonore d'une ou de plusieurs enceintes.
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Champ
libre
Environnement sonore exempt de réflexion.
L'espace anéchoïque est assimilable à un champ libre. Les
courbes de réponse des enceintes sont toujours données en
champ libre.
Cas particulier: Un espace sonore possédant une
seule surface réfléchissante (à hauteur de la source),
s'appelle un "champ libre hémisphérique".
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Champ
lointain
Projection de l'énergie acoustique à une
distance de la source beaucoup plus grande que les dimensions de
la source elle-même. Dans un champ lointain, on considère que
les fronts d'onde ne sont plus sphériques mais plats.
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Champ
de proximité
Zone géographique à proximité immédiate d'une
source sonore, généralement inférieure à 2 longueurs d'onde,
où la relation entre le niveau sonore et la distance n'est plus
valide.
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Champ
réfléchi
Ondes sonores parvenant à l'auditeur après
avoir subi une ou plusieurs réflexions sur les surfaces
environnantes. Le chemin parcouru étant plus long, le champ réfléchi
est toujours en retard sur le champ direct.
Chaque réflexion est toujours accompagnée d'une
absorption plus ou moins grande. Donc, l'intensité d'une onde réfléchie
est toujours inférieure à celle d'une onde en ligne directe.
Cependant l'énergie directe est divisée par quatre à chaque
fois que la distance double et on arrive à un point où l'énergie
des réflexions domine. Ce point est situé à la distance
critique. Au delà, on entre dans le champ réverbéré.
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Champ
réverbéré
Espace sonore où la densité des réflexions crée
une condition diffuse. On désigne également le champ réverbéré
comme la zone située au delà de la distance critique, où
l'intensité des réflexions domine celle du signal direct. Le
champ réverbéré uniforme dans toutes les directions.
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Champ
semi-anéchoïque
Champ libre au dessus d'une surface réfléchissante.
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Chape
flottante
Chape désolidarisée de la structure par un matériau
résilient. Également appelée dalle flottante, elle désigne
souvent une structure lourde, construite en béton.
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Chape
sèche
Plancher en panneaux de bois ou de plâtre,
reposant sur un matelas de granulés d'argile. En acoustique, ce
terme désigne particulièrement un plancher flottant sur un
support résilient (plots antivibratiles, laine minérale)
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Chute
de pression
Écart de pression de l'air de part et d'autre
d'un silencieux (piège à son), introduit dans une gaine de
ventilation ou de climatisation. S'accompagne généralement une
perte de célérité du flux.
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Clarté
Propriété d'un son permettant à un auditeur de
distinguer les phonèmes. La Clarté correspond au rapport d'énergie
entre champ direct et champ réverbéré. Le principe est fondé
sur la répartition temporelle de l'énergie réverbérée.
Par extrapolation, désigne également les propriétés
acoustiques d'une salle où les détails de l'image sonore sont
aisément perceptibles.
La Clarté porte aussi le nom de rapport des sons
utiles/nuisibles (Useful to Detrimental Sound Ratio) U50 et U80.
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Clarté
C50
Pour la parole, on part du principe que les 50
premières milli-secondes de réflexion sont intégrées au
champ direct par effet de fusion et représentent la partie
"utile" du signal. A l'inverse, les réflexions situées
au-delà de 50ms constituent la partie
"nuisible".
La Clarté s'exprime en décibels.
C50= 10*log (énergie jusqu'à "t") / (énergie
impulsionnelle résiduelle).
Un indice C50 compris entre +2 et +6dB est
acceptable.
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Clarté
C80
Facteur de Clarté. Rapport exprimé en décibels
de l'énergie d'une impulsion sonore perçue à la position d'écoute
pendant les 80 premières milli-secondes divisée par l'énergie
perçue après les 80ms.
Dans son acception musicale, la Clarté exprime
le degré de séparation acoustique d'un instrument par rapport
à un autre. Le diviseur représente approximativement la durée
de la réverbération.
La Clarté C80 doit être comprise entre +6dB et
-2dB, +4dBdB étant la valeur théorique idéale. Cependant,
pour un concert de musique classique, on choisira un indice C80
négatif jusqu'à -4dB pour donner de l'ampleur.
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Coefficient
d'absorption alpha S
Exprime la fraction de l'énergie sonore absorbée
par unité de surface.
Se définit également par le rapport : 1 - énergie
réfléchie/énergie incidente.
Le coefficient d'absorption s'exprime en alpha
Sabines avec une valeur comprise entre 0 et 1. Sa valeur dépend
du pouvoir absorbant du matériau, de son épaisseur, de l'angle
d'incidence et de la fréquence.
0 aS signifie qu'aucune
absorption n'est observée, tandis que 1 aS
correspond à l'absorption totale de l'énergie. 1 aS
équivaut à un mètre carré de fenêtre ouverte (le son
sort et ne revient pas).
Remarque : Certains fabricants proposent des matériaux
avec des coefficients supérieurs à 1. Ces valeurs sont
obtenues par la méthode de mesure en chambre réverbérante
sous incidence aléatoire (ISO 354 et ASTM C-423) et ne sont pas
directement exploitables pour les calculs acoustiques.
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Coefficient
d'absorption alpha P
Indice d'absorption pondéré pratique. La valeur
du facteur d'absorption est dépendante de la fréquence, basée
sur des mesures par bandes d'un tiers d'octave conformément aux
norme ISO 354, ou calculée par bandes d'octave conformément à
cette norme.
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Coefficient
d'absorption Alpha W
Coefficient d'absorption pondéré des matériaux.
Cette méthode permet d’obtenir une valeur
unique à partir d’une mesure en octave ou tiers d’octave.
La valeur obtenue est le résultat de la comparaison d’un
gabarit à la courbe mesurée, en prenant la valeur à 500 Hz du
gabarit.
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Coefficient
moyen
Quotient de l'absorption totale en Sabines des
parois et objets d'une salle divisé par la surface totale des
parois et objets en mètres carrés.
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Cohérence
Désigne le niveau d'intégration du son dans un
espace acoustique.
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Colonne
d'air
Espace clos ou semi-clos rempli d'air, capable de
résonner à une fréquence spécifique. La fréquence est déterminée
par les dimensions de la colonne. (Exemples : bouteille, tuyau
d'orgue).
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Coloration
Par analogie avec la lumière, se dit quand
l'image sonore est empreinte d'une dominante. C'est à dire
quand une bande de fréquences domine les autres. La coloration
peut s'avérer agréable, mais elle constitue toujours une déformation
du signal original. L'absence de coloration se caractérise par
une réponse en fréquence linéaire et équilibrée. Le
plus souvent, les colorations sont la conséquence des résonances
modales.
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Compression
Réduction de la dynamique du signal par la
compression des molécules du médium conducteur (air, par
exemple). Produit une zone localisée de haute pression
acoustique.
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Concave
Forme ou surface courbe tournée vers l'extérieur,
(cavité vers l'observateur).
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Conducteur
Désigne un matériau (ou sa propriété) de
transmettre l'énergie sonore d'un point vers un autre. Un
conducteur sonore est toujours un matériau élastique. L'acier,
le béton, l'eau, l'air, sont des conducteurs sonores).
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Constante
Valeur invariable dans un environnement
changeant.
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Contours
d'isosonie
La réponse en fréquence de notre appareil
auditif n'est pas linéaire. Elle varie dans des proportions
considérables en fonction de la fréquence et de la pression
acoustique. A faible niveau, elle est plus sensible aux fréquences
moyennes contenues dans la bande 1000 à 4000Hz, tandis que les
sons graves et aigus sont atténués.
Les physiciens Fletcher et Munson ont tracé des
courbes de compensation (contours). Obtenues par expérimentation,
elles montrent à chaque fréquence la pression acoustique
requise pour percevoir un niveau subjectif constant.
Chaque contour concerne un niveau différent
exprimé en phones en prenant comme référence le niveau à
1000Hz. Ainsi, le contour ayant une pression de 40dB à 1000Hz,
s'appelle le contour de 40 phones.
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Convexe
Forme ou surface courbe tournée vers l'intérieur,
(protubérance vers l'observateur).
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Correction
acoustique
Agencement mécanique d'un espace sonore de manière
à optimiser les sons désirables et éliminer les interférences
nuisibles.
Contrairement aux égaliseurs et aux processeurs
qui apportent une correction électronique.
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Couche
de surface
Région laminaire à proximité immédiate d'une
surface dans laquelle l'écart de phase entre l'onde incidente
et l'onde réfléchie est négligeable dans la bande de fréquence
concernée.
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Courbes
de Fletcher-Munson
Voir contours d'isosonie.
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Couplage
Le couplage acoustique résulte d'une liaison mécanique
entre deux objets ou deux espaces, capable de transmettre une
vibration. Le couplage résulte d'un pont phonique d'origine
solidienne (point rigide entre deux parois) ou aérienne (résonance
sympathique d'une paroi, tunnel acoustique).
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Coupure
Fréquence à laquelle un phénomène cesse d'opérer.
La coupure est généralement graduelle avec une pente exprimée
en dB/octave. Appliquée aux absorbeurs acoustiques, la fréquence
de coupure est atteinte dès que le coefficient d'absorption aS
est inférieur à 0,99.
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Courbe
Énergie Temps ETC
Courbe de décroissance de l'énergie sonore en
dB, en fonction du temps en secondes. Permet de visualiser en 2D
l'évolution de l'énergie pour une bande de fréquences spécifiée.
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Courbe
Énergie Fréquence Temps EFTC
Représentation graphique en 3D de l'évolution
de l'énergie (y) en fonction de la fréquence (x) et du temps
(z). Porte également le nom de Waterfalls.
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Courbe
de réponse
Représentation graphique de la variation de la
pression acoustique en fonction de la fréquence. Également
appelée courbe Énergie/Fréquence (EFC).
La fréquence est fixée par la graduation de
l'axe des abscisses (échelle logarithmique en Hertz), et
l'amplitude sur l'axe des ordonnées (échelle linéaire en décibels).
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Critère
Base sur laquelle un jugement peut être fondé.
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Cycle
Mouvement de va-et-vient complet d'un objet en
vibration autour d'un point d'équilibre. Séquence de haute et
de basse pression d'une onde sonore.
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droits réservés
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